Philippines : Cebu, Mindanao
Long long périple pour rejoindre l’ile de Mindanao depuis Palawan !
Nous avons opté pour le bateau, or, ce choix nous fait bien sûr perdre plus de temps que si nous avions pris l’avion…Non seulement aucun oiseau ni dauphin ne montre le bout de son bec, mais surtout nous passons 37h sur le pire ferry jamais emprunté de tout notre voyage ! (voire même le pire bateau du monde !) On finira pas en rigoler après coup tous les trois, mais en pleine nuit, réveillés par les craquements sinistres du rafiot, par mer calme, nous n’en menions pas large ! Pourtant, Milagrosa, tant qu’on ne fume pas, « Safety first » ! ;)
Heureusement, nous posons quelque peu le pied sur la terre ferme, le temps d’une escale de 5h sur l’ile minuscule de Cuyo…
Avec ses petits restos…
Son fort construit par les colons Espagnols, reconverti en église…
Ses Stournes bronzées..
Et surtout, les Cuyonos !(si !si !)
Mais bientôt il nous faut remonter sur notre vieux rafiot, pour une seconde nuit en mer…
Bon, ok, ce n’était pas la plus terrible des embarcations, on a vu pire, dans le port de Iloilo, une fois enfin arrivé !
Rapide transit sur Panay, nous filons sur un autre bateau (un superferry, super moderne !) pour accoster sur l’ile de Negros, en face. Bus de Bacolod jusqu’à San Carlos, nous traversons la cote nord de Negros, majoritairement déforestée (même sur les hauteurs !) pour faire place belle aux champs de cannes à sucre. Enfin, un dernier bateau nous dépose sur l’ile de Cébu, sur laquelle nous passerons la nuit. Ca tombe bien, car Cebu est la ville la plus historique des Philippines !
C’est là que Magellan a fait élever une croix en bois, en 1521 (et qu’il est mort, aussi)
Juste à coté, et haut lieu de pèlerinage aux Philippines, la Basilique del Santo Nino (1565, reconstruite en 1737)
Enfin le fort San Pedro,(1565) et son jardin fleuri
Après cette petite virée culturelle, Anne Laure et David récupèrent Max pour s’échapper de la ville, sur la petite ile d’Olango.
La partie Sud-est de ce caillou émergé est un biotope particulier et protégé, entre mangrove et vasières, accueillant plusieurs espèce d’oiseaux… L’Aigrette de Chine est assez aisée à observer ici, mais de loin...
Et dans les mangroves, on retrouve les nombreuses Gérygones souffrées et Echenilleurs térats…
de nombreux poissons, comme les needlefishs
Ainsi que des orchidées
Il nous faut déjà rentrer sur Cebu city, d’où nous prenons un ferry pour une dernière traversée de nuit, jusqu’à Mindanao, l’île la plus au sud. En raison des divers groupuscules islamistes vindicatifs, et tous actifs, (et aussi en raison des durées de transports extrêmement longues !), nous nous limitons à la région nord, autour de Cagayan de Oro, région catholique et tranquille.
Ici aussi, l’activité bat son plein dans les villes, et on sent bien que les gens sont stressés…
Comme ailleurs, on croise de nombreux sourires (avec ou sans dent, c’est selon !)
Même les coins les plus paumés possèdent leur terrain de basket, sport favori des Philippins, héritage des Etats-Unis
On préfère le billard, même si parfois, faut chercher les tables, toujours dans des lieux improbables ! ;)
Un autre sport consiste à gouter au Durian, ce fruit interdit au transport aérien à cause de l’âpre odeur de chaussette fromageuse qu’il dégage. Une bonne partie de l’Asie du sud en raffole, mais, franchement, le Durian… c’est dégueu.
Les Philippines, c’est un peu des vacances dans nos vacances !(pardon ! ;) Avec la venue de David, nous nous en donnons à cœur joie ! Après la plongée, le snorkelling, le kayak, la pèche, le lever de coude au comptoir, nous optons pour une descente en rafting, sur la large rivière Cagayan !
Et notre venue à Mindanao nous pousse vers le Mont Kitanglad, pour le plus grand plaisir de Maxime surtout, puisque c’est le seul endroit où l’on peut observer l’Aigle des Philippines !
Alors attention le BON PLAN ornitho que voila ! ;) Déjà, pas de bol, la pluie nous accompagne, drument, jusqu’au Del Monte Lodge, où nous passerons la nuit. David, hyper galant, laisse son imper’ à Anne Laure, et développe un style aventurier tout à lui ! ;)
On nous fait payer un permis « environnement »pour marcher dans la foret du Mont Kitanglad…tu parles d’une arnaque ! La majeure partie de la balade nous fait traverser des champs de patates et de tomates, le coin ayant été pas mal déforesté, la boue colle à nos godasses trempées, une sangsue tente de s’agripper au pied d’Anne Laure, qui râlait déjà assez dans la montée…(pardon les garçons!)
Y en a qui râlent pas, eux, et pourtant ça doit pas être d’un super confort !
En prime, on nous a collé Danny dans les pates, sensé nous montrer des oiseaux…
Le bougre, à peine arrivé au lodge, essaie juste de se soustraire à sa mission…Nous ferons tout de même une fabuleuse obs de…grenouille (ok, jolie, vous en conviendrez, on attend le nom !), posant sur le seul bout de plastique de la forêt
Et d’escargot vert fluo, fantastique… ;)
Quelques Nepenthès poussent ici ou là
Carlito, un autre guide ornitho prend la relève de Danny le lendemain, et guide Max toute la matinée. David et Anne Laure ont préféré déclarer forfait, et se demandent toujours à quoi carbure Carlito-2’-de-tension…C’est sur, il ne lit pas les panneaux de moralité placardés partout dans le coin !
Et des oiseaux, il y en a pas mal pour Maxime. Commençons par la Pie-grièche brune, l’hivernant le plus commun aux Philippines
La Mégalure fauve, oiseau des espaces ouverts
Les Gobemouches des îles et gobemouche pie
La Dicée olive
Et l’un de nos oiseaux préférés, la Sittelle veloutée
Et la route continue, en avant vers l’île de Camiguin, pour le prochain épisode !