Sud Kazakh
C’est reparti à travers la steppe aride, en direction de la région de la mer d’Aral !
Les deux bestioles les plus communes dans cet habitat sont le Spermophile fauve
Et le Traquet isabelle
On descend totalement au pif dans un bled nommé Sekseüil, où l’on plante la tente aux abords du village. Au petit matin, tout un comité d’accueil de curieux se relaient à tour de rôle curieux de rencontrer les habitants de cette petite yourte verte !
Nous avons même la joie de goûter aux mets locaux, notamment le koumys, le lait de cette chose :
Toute une expérience !!
Dans la rubrique « Conseils aux voyageurs »
Ne pas respirer avant de boire,
Dire « mmh, c’est très bon ! »
Donc, évitez de faire la grimace juste après ;)
Surtout, ne buvez pas trop vite, et ne terminez pas votre bol, sans quoi vous serez immanquablement resservis
Dans les cas extrêmes (par exemple, après deux bols) adoptez la stratégie d’Anne-Laure : renversez subrepticement tout sur votre pantalon, et courez aux toilettes en accusant la petite fille ou la grand-mère ( infaillible !)
A environ 60 km du village se trouvent les rivages de la partie Nord de la mer d’Aral. Depuis que les eaux des fleuves de l’Amur Darya et du Syr Darya ont été massivement détournées aux profits de l’irrigation pour les cultures (notamment le coton, en Ouzbékistan), ils n’alimentent presque plus la mer, qui s’assèche depuis plusieurs décennies. Elle est donc maintenant divisée en deux entités, dont la partie Sud est particulièrement mal barrée (salinité très élevée, assèchement accéléré). La partie Nord, plus petite, a bénéficié de la construction d’une digue destinée à l’isoler définitivement de la partie sud (et donc à condamner cette dernière) : elle reçoit donc à elle seule les eaux du Syr Darya, et regagne progressivement en superficie.
Par la même occasion, plusieurs nouvelles espèces de poissons sont réapparues, assurant même des pêches assez miraculeuses (en plus des très nombreux flets, les filets sont pleins de sandres, brochets, brèmes..)
De superbes Syrrhaptes paradoxaux fréquentent les abords de la mer
Et la Fauvette naine est présente un peu en retrait, dans les secteurs plus buissonnants
A quelques dizaines de kilomètre au sud se trouve la ville d’Aralsk, et ce qu’il reste de son port, plein d’épaves rouillées
Mais les zones humides dans le secteur sont nombreuses, et toujours pleines de Phalaropes à bec étroit à se mettre dans l‘objectif
Le village est agréable, plein d’oiseaux, des enfants jouant partout dans la rue, même si, comme à Sekseüil, on ne retrouve pas la gentillesse de la région d’Aktau.
Les Roselins du Lichtenstein se mêlent aux moineaux sur les trottoirs
Et les flaques d’eau servent d’abreuvoir aux groupes de Roselins cramoisis
La Bergeronnette masquée remplace désormais la Bergeronnette grise
On continue notre route vers le sud-est, de gares en gares. Partout où l’on passe, nos bouilles et nos jumelles ont toujours autant de succès !
A Zhosaly, arrivés tard le soir, l’un des cheminots nous invite à manger et dormir chez lui, au bord du Syr Darya
A Zhalagash, ce sont carrément les flics qui nous emmènent au bord d’un lac où l’on peut camper, après l’inévitable contrôle d’identité !
Et nous voici déjà à Turkistan ! L’une des villes étapes de la route de la soie, au grand Mausolée bâtit sur l’ordre de Tamerlan au 14ème siècle, en l’honneur de Kozha Akhmed Yasaoui, premier grand sage musulman du monde turc
Un peu au Nord de la ville, il ne reste pas grand-chose de Sauran, autre ancienne grande étape de la route de la soie, que des remparts servant de lit à la poussière accumulée au fil des ans…
…et de perchoir aux Aigles des steppes
Celui-ci était particulièrement flemmard, et nous avons pu assister à sa technique de chasse : glander toute la journée sans bouger, puis attendre qu’un renard du coin aille débusquer un spermophile dans son terrier, pour le lui voler !
Dans le coin, également plein de Tortues de Horsfield, de jolies araignées
Quittons maintenant la steppe pour les montagnes du Tien Shan, à la frontière avec l’Ouzbékistan, aux alentours du village de Jabagly !
Le village de Jabagly, au pied de la reserve naturelle, est plein de Hollandais, c’est surprenant ! Il est aussi plein de pies-grièches à poitrine rose et de pies-grièches schachs, on préfère !
Dans toute la région, les rolliers sont super communs
Le parc est plein de fleurs, de papillons (notamment les Apollons)
Et nous avons la chance d’arriver à la période où les Bouquetins (Yanghirs) sont bien visibles, juste après la naissance des jeunes
Nous passons un peu de temps chez Kola, un fermier adorable qui nous héberge et nous nourrit pour une somme très modique.
Du coup, on en profite pour essayer de capturer un peu d’oiseaux avec le filet qu’on traine dans nos sacs !! Et ça marche plutôt bien :
Rousserolle des buissons
Rémiz couronnée
Roselin cramoisi
Mésange à poitrine jaune
Pouillot de Hume
Coucher de soleil sur notre dernière journée de cette première visite au Kazakhstan, avant de rejoindre Taschkent, pour le prochain épisode !! Bises à tous !